Prix de l’Ermitage

Dernier ajout – lundi 18 novembre 2024.

PRIX DU FCE au Sénat : Avec le marrainage de la Vice- présidente du Sénat : Sylvie Robert.

Merci chers amis pour votre présence au Sénat pour les prix de l’Ermitage et la remise d’insignes.

Madame la Vice-présidente du Sénat, chère marraine de l’Ermitage, chère Sylvie, merci de nous accueillir au Sénat au nom du président Gérard Larcher pour célébrer le dixième anniversaire de l’Ermitage et honorer ses lauréats ! C’est un moment très émouvant pour moi…

C’est aussi un honneur pour la fondation, consacrée aux arts et aux lettres que j’ai créée en 2014 et qui a été inaugurée par Jack Lang, de remettre dans cette maison historique les prix de l’Ermitage, je vous en suis très reconnaissante.

Chers amis de l’Ermitage, je salue en votre nom les personnalités présentes : ministres, ambassadeurs, sénateurs, maires, députés, directeurs de musées…les artistes et les journalistes que nous soutiennent…Les absents Valerie Pécresse et Eric Orsenna qui transmettent leurs amitiés à Edgar…Je salue aussi l’ami de mon fils Julien, Joachim Murat, qui a toute sa place ici, puisqu’il descend de la princesse Caroline, la sœur de l’Empereur dont nous fêtons en ce moment le 220 anniversaire du sacre

Hier nous avons célébré à la mairie du V avec son maire Forence Berthout nos 40 artistes : Ils ont des yeux pour voir et nous apprendre ce que notre époque ne veut pas voir, ils révèlent le mystère du sacré derrière les apparences brutales du réel, ils m’aident à vivre et me donnent envie chaque jour d’être une femme meilleure, à prendre du recul, à changer le contexte de mes perceptions…

Notre identité inspire le titre de la présente exposition-bilan, « Influences anthropocènes », car nous ne cessons de cultiver notre amour de la nature pour l’exalter, la défendre, la découvrir sans cesse, avec le précieux concours des multiples visions artistiques qui créent l’esprit de l’Ermitage, dont je souhaite l’influence grandissante.

Aujourd’hui nous célébrons le 11ème prix Art et Nature de l’Ermitage décerné à Sara Fratini pour le papillon de Venise et le 3er prix littérature et nature décerné à Edgar Morin pour son ouvrage, la méthode de la méthode qui a tant marqué l’identité de l’Ermitage.

Je voudrais, avant de vous présenter nos lauréats, remercier et appeler à mes côtés mon jury : Alain Baraton notre président d’honneur, E Ségal, JL Mathon, Y Bomati, C Fulda,

Sara Fratini :

Être de transparence, poétesse du quotidien, animée d’un amour sincère pour l’humanité, et d’un savoir-vivre qui en découle, Sara Fratini est douce et exigeante à la fois :

En regardant son travail pictural, je pense à la philosophe Simone Weil, écoutons-la :

« La pesanteur étant la loi de la création, le travail de la grâce consiste à nous dé-créer »

Sara peint des papillons, symbole de l’âme, de son âme qui cherche l’envol vers l’infini.

Ce papillon de Venise fera l’objet d’une donation à un musée national.

« Dieu a consenti à ne plus être tout pour que nous fussions quelque chose, il faut que nous consentions par amour à ne plus être rien afin que Dieu redevienne tout ».

Sara vit dans un monde intimiste, introspectif et symboliste avec un sentiment aigu de la précarité de notre condition humaine, elle se sent comblée si elle est une petite goutte du fleuve de la vie pour dialoguer avec les étoiles…Avec rigueur et contemplation, elle nous fait voyager au bord de l’horizon, à la limite du visible…

“Là où le sol s’est enlaidi, là où toute poésie a disparu du paysage, les imaginations s’éteignent, les esprits s’appauvrissent, la routine et la servilité s’emparent des âmes”. Elisée Reclus.

« Cette planète est un paradis de beauté. Nous n’en avons pas de rechange » Francis Hallé

Comme Reclus et Hallé, Sara s’attache à révéler la beauté du monde

Architecte de formation, elle se consacre désormais à la peinture avec l’aide de son galeriste Thaddée Poliakoff.

Chère Sara, mon jury et moi-même, le maire honoraire de la ville de Garches, partenaire de notre prix, nous sommes heureux de te délivrer le 11 prix du FCE.

Comme vous le savez il y a 3 ans j’ai voulu compléter ce prix par un prix de littérature consacré également à la nature et nous inscrire concrètement dans cet esprit des salons que nous définit.

Après Didier Van Cauwelaert et Eric Orsenna, j’ai l’honneur de vous présenter notre troisième lauréat : Edgar Morin

Edgar Morin m’inspire depuis plusieurs décennies, je me sens sa fille spirituelle, adepte de la pensée complexe ou tout est relié et interdépendant dans un esprit de transdisciplinarité, de la pensée constructiviste ou nature et culture s’enrichissent sans cesse, de la philosophie bouddhiste ou Yin et Yang se complètent, du taoïsme ou l’esprit de la vallée recueillent les eaux des différents courants…J’adore son côté autodidacte qui, comme Marguerite Yourcenar, n’a pas besoin de se soumettre à un professeur pour réfléchir, sa tendresse pour la vie et son regard malicieux sur le monde, sa compréhension de la nature qui s’auto-organise et qui contient en son cœur l’émergence du sujet, son désir de comprendre l’action de l’homme dans la nature, ou l’intelligence procède de la contextualisation, son besoin de repenser l’éducation pour replacer l’humain au cœur d’une communauté de destin et sa croyance que le pire n’est jamais certain…

Comment ai-je utilisé la psychologie systémique en entreprise dans le cadre de mon programme de leadership de conduite du changement à HEC ?

La méthode : Définir clairement le problème en termes concrets. Examiner les solutions déjà essayées. Définir clairement l’objectif de changement auquel on veut aboutir. Formuler et mettre en œuvre un projet pour effectuer ce changement.

Les outils d’intervention systémique :

La définition d’objectif. La dissociation, la méta position. La métaphore. Le fantasme du pire. La question miracle. La technique du « comme si » Le recadrage La prescription du symptôme et des résistances. L’alternance illusoire L’injonction paradoxale. La recherche des exceptions.

Quelques décennies après, je suis heureuse de lui remettre ce prix pour ce manuscrit retrouvé : la méthode de la méthode.

Cher Edgar, Alain Baraton et moi-même sommes très émus de vous décerner le 3 prix de l’Ermitage Littérature et Nature.


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